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Organisation: Wildlife Conservation Society (WCS)
Presentation de l’organisation
Wildlife Conservation Society (WCS) est une organisation américaine à but non lucratif créée en 1895 et qui œuvre à la préservation de la faune et des espaces sauvages en identifiant les problèmes critiques, en élaborant des solutions scientifiques et en menant des actions de conservation bénéfiques pour la nature et l'humanité. Avec plus d'un siècle d'expérience, des engagements à long terme dans des dizaines de paysages, une présence dans plus de 60 pays et une expérience dans la création de plus de 150 zones protégées à travers le monde, WCS a accumulé une connaissance biologique et socio-culturelle des zones concernées, et construit des partenariats solides, pour garantir que les espaces sauvages et la faune sauvage prospèrent aux côtés des communautés locales. En collaboration avec les communautés et les organisations locales, ces connaissances informent nos stratégies relatives à la gestion des espèces, des habitats et des écosystèmes, essentielles à l'amélioration de la qualité de vie des populations rurales pauvres dont les moyens de subsistance dépendent de l'utilisation directe des ressources naturelles.
La région soudano-sahélienne (Cameroun, République centrafricaine, Nigéria et Tchad) offre une opportunité sans précédent de jouer un rôle direct dans la préservation de certaines des dernières zones sauvages intactes de la planète, et de contribuer de manière significative à la sécurité des populations et de la faune sauvage. Les savanes, les forêts et les zones humides de la région abritent des populations clés d'éléphants, de girafes du nord, de lions, d'élans, de chimpanzés, de gorilles et de bongos en voie de disparition. Des centaines d'espèces d'oiseaux sont présentes dans la région, notamment le bec-en-sabot et la grue couronnée. Les communautés dépendent également de ces terres pour leur subsistance, grâce à l'élevage, à l'agriculture, à la pêche et à la chasse. WCS est très présente dans la région soudano-sahélienne, où elle jouit d'une longue expérience en matière de conservation et a fait ses preuves dans la gestion des zones protégées. Nous travaillons activement pour soutenir la gestion des zones protégées et l'application des lois sur la faune sauvage, les moyens de subsistance locaux, développer des partenariats entre conservation et sécurité, renforcer les activités de lutte contre le trafic et mettre en œuvre nos programmes politiques et scientifiques.
Projet : PAIRIAC (Programme d'Appui à l'Intégration régionale et à l'Investissement en Afrique Centrale)
Localisation : Nord Cameroun, avec un volet analytique couvrant le Tchad.
Durée estimée : 60 jours ouvrables sur une période de 4 mois.
La région soudano-sahélienne, notamment le nord du Cameroun et les zones frontalières du Tchad, constitue un territoire essentiel à la transhumance, une stratégie ancestrale de mobilité pastorale. Cependant, ce système est confronté à des pressions croissantes : changement climatique, insécurité et fragmentation des terres. Une pression particulièrement préoccupante est le pâturage illégal à grande échelle dans les aires protégées (AP), qui menace la biodiversité, la sécurité et la stabilité des écosystèmes.
Cette pression n'est pas uniquement exercée par les éleveurs traditionnels, mais découle aussi d’un système communément appelé « néo-pastoralisme ». Ce système se caractérise par d'importants investissements de capitaux de la part des élites politiques, administratives, militaires et économiques, souvent urbaines et absentes des zones de pâturage. Ces acteurs puissants possèdent de vastes troupeaux gérés par des éleveurs salariés, et leur influence leur permet souvent de contourner les réglementations et d'accéder aux ressources fourragères, y compris dans les parcs nationaux.
Il existe actuellement une lacune critique dans la compréhension de ce système. Malgré nos interactions avec les éleveurs sur le terrain, les réseaux de pouvoir, les flux financiers et les motivations des véritables propriétaires de troupeaux demeurent opaques. Pour concevoir des stratégies de conservation et de gestion des conflits efficaces, équitables et respectueuses des droits humains, il est impératif de bien comprendre la structure et la dynamique de ce néo-pastoralisme. C’est dans ce contexte que WCS, à travers le projet PAIRIAC, commande une étude approfondie pour cartographier ces acteurs et analyser leurs motivations.
Objectif général :
Analyser le système des acteurs politiques et financiers impliqués dans le néo-pastoralisme qui favorise le pâturage transhumant à l’intérieur et autour des aires protégées du nord du Cameroun et du Tchad, afin de proposer des pistes pour des stratégies d’atténuation efficaces.
Objectifs spécifiques :
Sous la supervision de la Directrice Technique de la Région Soudano-Sahélienne, le/la consultant(e) devra :
Les candidat(e)s intéressé(e)s sont invité(e)s à soumettre un dossier de candidature comprenant :
Les candidatures doivent être envoyées à ssrconsultancies@wcs.org au plus tard le 10 octobre 2025.